vendredi 27 juillet 2012

Lima et la côte pacifique


Nous voilà enfin arrivés au Pérou, et quel changement en comparaison avec la Bolivie ! Est-ce parce qu’on est directement dans le bain de la capitale ou est-ce véritablement le pays qui est comme cela ? En tout cas on se retrouve dans une effervescence incroyable et l’on se croirait presque dans une ville européenne… Mais passons, on n’a pas vraiment le temps de se reposer sur nos lauriers car demain on va chercher Bubu l’inca (c’est d’ailleurs avec une banderole à ce nom qu’on l’accueillera) à l’aéroport à 5h du mat’ !
On l’attend donc frais et dispos (ou presque) avec nos bonnets péruviens et notre pancarte et le voilà qui arrive ! On est super contents de le voir et il a l’air d’avoir supporter l’avion avec sérénité. C’est parti pour 15 jours de folie tous les 3.
On commence par visiter Lima, ces rues, ces marchés, son quartier asiatique, quelques monuments et ces bons ceviches (c’est un plat typique de poisson cru mariné, miam !). On comprend vite que Bruno est un fin reporter puisqu’aucun détail n’échappe à son appareil photo ;-)

Apres ces 2 jours dans la capitale on part en direction de Paracas, un petit port, à 5h de bus au sud de Lima sur la cote pacifique. En arrivant le soir on se fait un petit resto, et le lendemain c’est une journée bien remplie qui nous attend. Le matin on visite les iles Bellastas à bord d’un bateau à moteur et l’on voit des milliers d’oiseaux ainsi que des pingouins et lions de mer, le soleil est au rendez-vous, c’est magnifique. Puis on va dans la réserve nationale ou il y a des flamants roses, mais surtout des paysages incroyables : désert, plage de sable rouge, falaises à couper le souffle ! On fini cette balade en début d’aprèm’ en se faisant un resto de poissons et fruits de mer face à la mer, du bonheur…
 
Le jour suivant on est déjà partis à destination d’Ica, à quelques heures de bus au sud de Paracas, seulement pour la journée car le soir on a une nuit de transport pour Arequipa (en bus cama, c’est à dire lit-couchette, attention le grand luxe ! Et un peu de confort est la bienvenue car la petite cantine du midi a eu quelque peu raison de nos estomacs…). A Ica on en profite pour aller en taxi-moto (c’est comme les rick-shaw ou les pouss-pouss indiens pour ceux qui connaissent) jusqu’à « l’oasis » de Huacachina, ou plutôt un lac entouré de dunes de sable, située à 15 min du centre. Certains font du sand-board (surf sur sable) nous on préfère monter quelques dunes à pied puis aller siroter une limonade dans un des cafés qui bordent le lac. Et puis c’est déjà l’heure de repartir vers notre prochaine destination…











mardi 17 juillet 2012

Le lac Titicaca


 Voici notre dernière escale en Bolivie, après deux mois extraordinaires ! On reste deux nuits a Copacabana histoire de flâner un peu, de profiter du port et de ses truites a la plancha, on monte visiter quelques ruines incas et voir le coucher de soleil sur le lac. Dans la rue, on retrouve deux amis français avec qui on avait fait la traversée Navimag au Chili. Du coup on se fait un petit resto avec eux et le lendemain on part visiter l’ile du soleil (isla del sol) qui est réputée pour ses ruines incas… mouais… En tout cas elle ne nous déçoit pas du tout sur ses magnifiques paysages. Le soir on dort dans un petit hôtel en briques de terre au nord de l’ile, à deux euros la nuit, avec vue sur le lac, on n’a qu’a descendre l’escalier de la chambre et on est sur la plage… Bon on ne se baigne pas quand même parce que le vent et l’eau sont trop froids, on supporte sa polaire quoi ! On fait le tour de l’ile en deux jours mais vraiment tranquillou pépère, et on reprend le bateau pour Copacabana ou l’on se prépare a faire 24h de bus pour rejoindre Bubu (Bruno le papa de Camille) a Lima au Perou !











lundi 9 juillet 2012

Sorata

      Pour nous reposer un peu de ce volontariat où nous nous levions bien trop tôt, un peu de repos dans cette ville de montagne nous fait le plus grand bien, surtout que le soleil tape fort ici !
Notre but tout de même est de faire un trek de 3 jours dans les montagnes pour rejoindre 2 lacs, un peu d’andinisme en somme. Pour nous chauffer un peu on part a la journée pour visiter une grotte a 5 heures de marches aller retour.
Nous essayons de réunir quelques bribes d’info sur notre fameux trek, car ici c’est pêcherde ne pas prendre un guide pour partir en montagne et donc personne ne donne d’info pour les randonneurs comme nous qui partons seul. On découvrira plus tard qu’en plus de ne pas vouloir nous aider on nous indique volontiers la direction opposée…
On rencontre heureusement un Allemand qui a une carte du coin et un topo pour cette rando, le problème c’est que les infos sont en allemand et datent de 30 ans !
Au final on part le lendemain matin avec un bout de papier résumant le topo et quelques photos de la carte !
On mettra 2 jours à rejoindre le premier lac qui était censé être à 5 heures de marche, le topo ne nous a pas beaucoup aidé et le petit raccourci qu’il indiquait s’est transformé en journée de marche ! C’est aussi a cette occasion que les Boliviens ne nous ont pas vraiment aidé à trouver la route la plus courte. Mais le paysage est superbe donc pas de regret.
On campera le soir dans la montagne mais pas au bord du lac Chillata comme prévu, et bien sur on a plus d’eau. Un petit feu réchauffe quand même le cœur et on ne se fait pas embêter la nuit comme on nous avait dit que cela arrivait quand on partait sans guide !

      Deuxième jour, départ 7h du matin, le jour n’est pas encore levé et notre tente est gelée, on part pensant rejoindre le lac une heure plus tard comme nous l’a indiqué un bolivien que l’on a croisé près de notre campement. Le topo parle de franchir une montagne, de marcher sur la crête et de voir le lac, on franchit deux vallées, on marche sur deux crêtes et toujours pas de lac… mais une mine au loin ou l’on rencontre des mineurs qui nous demandent 50 bolivianos pour nous indiquer le chemin. Décidément la solidarité montagnarde n’est pas la même ici ! Ils finissent par nous indiquer une direction qui s’avèrera être une falaise a pic…(nous n’avons pas payé)
Au désespoir nous essayons une dernière piste en retournant un peu sur nos pas, ce sera la bonne et sans plus y croire nous trouvons ce fameux lac Chillata et en même temps notre Allemand qui nous raconte lui aussi ses embuches pour arriver ici.
Il est midi et on se fait un festin de pâtes, fromage et tomates ! On décide de rester le reste de la journée ici et de partir à l’autre lac le lendemain, l’Allemand redescend, il a mal à la cheville.
Deux groupes de touristes arrivent un peu plus tard avec guides et mules, ça nous permet de laisser la tente et nos sacs au premier lac pour aller au deuxième le lendemain car tout le monde nous dit que les vols sont très fréquents dans ce cas. Les guides laissent un enfant qui garde leur matériel, il gardera aussi le notre !

      Troisième jour, levé 6h, on part une demie heure plus tard à la frontale, avant les autres pour être tranquille ; nous sommes a 4200m au lac Chillata, notre objectif est a 5100m, le fameux lac glacial ou se jette un glacier comme son nom l’indique. Nous voulons faire l’aller retour en 4 heures. Finalement on mettra ces 4 heures pour atteindre le lac ! Camille n’apprécie pas tellement l’altitude et l’effort qui s’accentue de plus en plus. Mais après mainte motivation, nous atteignons le glacier ou nous pouvons apercevoir le lac titicaca au loin.
2 heures pour redescendre, on mange rapidement et on démonte la tente (rien n’a bougé, merci les p’tios) 3h30 pour rejoindre Sorata par le vrai chemin, du moins au début, on termine quand même dans les champs de petit pois et de maïs avant de retrouver une route qui nous amène, après 9h30 de marche et un dénivelé de 3400m a l’hôtel pour une bière et une pizza bien mérités.












vendredi 6 juillet 2012

Le parc Machia d’Inti Wara Yassi

            Nous voici donc embarqués pour 15 jours de volontariat dans le parc Machia qui aide à la réintroduction des animaux sauvages dans la jungle.
On a tous les deux vécu des expériences différentes car nous n’étions pas au même poste. Voici nos petites histoires…

Jérémy :

Je m’occupe seul de 5 singes Albifrons en cage, en attente de libération, mais je vais aussi dans deux autres lieux en pleine jungle déposer chaque jour de la nourriture à la cime des arbres pour des singes sauvages…

Ces fameux albifrons sont de la famille des capucins ; la grande différence c’est qu’ils sont très intelligents et très agressifs… pas d’accident a déplorer mais mon coté paranoïaque est exacerbé, il faut que je fasse toujours attention à ne pas me faire attaquer !  Je me suis donc taillé un bâton à cette fin.
Le travail avec les abifrons n’est pas très compliqué, ils ont 2 cages séparées par une cloison et il faut les faire passer de l’une à l’autre pour nettoyer et les nourrir. Le but est de souder le groupe de singe qui doit être lâché dès que possible, donc pas de contact avec eux, du moins le moins possible. Il faut rendre la vie de ces singes le plus proche possible de la jungle, donc il faut amener des arbres dans les cages, cacher la nourriture dans ces arbres, etc…
Lucio qui bondi sur la cloison toutes les 2 minutes pour me faire peur, Yuko le gros male, Miel qui est enceinte, Dulce et Malfalda qui aiment me lancer des bananes, des concombres ou des tomates a la figure… que du bonheur !

La partie la plus intéressante du boulot consiste à aller nourrir les singes dans la jungle, des singes libres cette fois ! 3 fois par jour je dois déposer des fruits ou des légumes dans des bassines attachées à la cime des arbres, et à ce moment là, je peux observer la vie des singes, leur comportement et les petites histoires de la jungle, génial !
Il y a des capucins, des singes écureuils, des singes araignées et même des coatis sauvages (tejones en espagnol), il peut y avoir une cinquantaine de singes en même temps donc beaucoup d’agitation, de cris, de batailles et d’animation !
Encore une fois il faut faire attention à ne pas se faire sauter dessus par un singe… mais j’en prend plein les yeux et c’est un régal de voir un documentaire animalier en vrai !


Camille :

Pour moi c’est une autre histoire car je m’occupe avec 3 ou 4 autres volontaires de la partie qu’on appelle « petits animaux ». Donc déjà je ne suis pas toute seule et ce ne sont pas vraiment des animaux sauvages. Ils sont en cage et ont l’habitude de l’homme, c’est même triste de savoir que certains ne seront jamais relâchés…  Mais du coup je peux avoir des contacts avec eux et mon job avec les autres volontaires est de leur rendre la vie la meilleure possible !

Nous avons une 30aine de tejones (en espagnol) ou koatis (en anglais) dont 3 bébés, 4 bébés singes-écureuils, 2 singes nocturnes, un opossum, une belette et des tortues. Lorsque j’arrive la volontaire que je remplace me dit qu’elle s’est fait mordre et elle a 5 points de sutures a la jambe… Il faut donc être très prudents et prendre son temps pour connaître les tejones, mais une fois qu’on a leur confiance ils sont très affectueux et on peut leur faire plein de câlins, c’est génial !! Les petits singes nocturnes sont hyper doux et calmes et ils sont pl       ein d’amour, c’est un régal ! Pour l’opossum, il est très sympa aussi mais on ne peut le voir qu’en fin de journée car le reste du temps il dort. On n’a pas vraiment de contact avec la belette, et quand aux 4 bébés singes-écureuils, ils sont censés être relâches très vite, du coup on doit avoir le moins de contact possible avec eux, même si c’est difficile car ils sont craquants !

Bref, ca c’est la partie la plus sympa du boulot, donner a manger et de l’amour bien sur ! Apres il faut nettoyer les cages et tous les lieux ou ils sont attaches a des cordes toute la journée pour pouvoir se déplacer plus librement, et il y a du taf ! Parfois on peut les promener et c’est vraiment chouette. Je n’ai pas eu d’accident et j’ai un petit pincement au cœur lorsque je dis au-revoir a tous ces petits animaux auxquels on s’attache très vite…


On est finalement contents de repartir après 15 jours assez éreintants tout de même… Levés a 6h30 tous les matins, environ 9h de boulot sans jour de pause, des bonnes allergies a on ne sait pas quoi qui vous recouvrent le corps de plaques rouges et de boutons qui grattent, être crade 24/24 et vivre tout le temps dans l’humidité, 15 jours c’est bien ! Certains des volontaires viennent de France ou de partout dans le monde exprès pour venir passer du temps ici avec les animaux. Nous sommes en tout une trentaine de volontaires et certains sont la depuis des mois voir des années…

Le week-end on fête les 20 ans de l’association avec tous les volontaires et les membres de l’asso, avec diner costumes et fiesta !
Le dernier jour on peut aller se promener dans la jungle et voir les autres animaux : pumas, oslos, oiseaux de toutes sortes, singes, ours et tortues et ainsi on peut voir ou travaillent les autres volontaires. Du coup on se présente nos lieux de travail respectifs et tout ce qu’on se raconte mutuellement depuis deux semaines prend tout son sens, c’est super !